Cela m'amène à m'interroger sur le rôle du chrétien dans tout cela, notamment face à son appel sans ambiguïté : "Allez, de toutes les nations faites des disciples" (Mt 28, 19). Comment, sans prosélytisme débridé, répondre à cette exigence forte.
De toutes façons, le proverbe ne dit-il pas "on ne peut pas faire boir un âne qui n'a pas soif" ? Le père Loew propose la parabole suivante :
Comment faire boire un âne qui n'a pas soif ? Et
comment, toute révérence gardée, donner la soif et le goût de Dieu aux hommes
qui l'ont perdus ? Et qui se contentent du pastis ou du whisky, de la télé ou
de l'auto ?
Des coups de bâton ? Mais l'âne est plus têtu que nos
bâtons. Et cette méthode ancienne est déclarée trop directive par les
éducateurs d'aujourd'hui.
Lui faire avaler du sel ? Pire encore et qui relève presque
des tortures psychiatriques.
Comment donc faire boire cet âne en respectant sa liberté ?
Une seule réponse : trouver un autre âne qui a soif... et
qui boira longuement, avec joie et volupté, au côté de son congénère. Non pas
pour donner le bon exemple, mais parce qu'il a fondamentalement soif, vraiment,
simplement soif, perpétuellement soif.
Un jour, peut-être, son frère, pris d'envie, se demandera
s'il ne ferait pas bien de plonger, lui aussi, son museau dans le baquet d'eau
fraîche.
Des hommes ayant soif de Dieu, plus efficaces que tant d'âneries
racontées sur lui."
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